Entre ici et ailleur, je trimballe mon boitier au gré des nuit, des neiges et des lieux insolites.
La nuit débarrasse l’espace de toutes ces fioritures pour révéler l’essence même du lieu. Les petits nuages blancs laissent place à un noir dense, ce néant toujours plus présent laisse à chacun l’interprétation de ce qui n’est pas visible. L’homme vient donner toute sa dimension à l’espace. Plus que tout c’est l’interactivité entre l’homme et son environnement qui prend sens, la nuit vient effacer tout les superflus pour ne laisser filtrer que l’essence de cette interaction.
L’obscurité rend le monde que nous semblons si bien connaitre totalement étranger. Mère et mort du jour, la nuit nous offre une autre terre que nous avons peu l’habitude de côtoyer. Les hommes deviennent des ombres, les formes filent et se faufilent au fils des rares lumières, la vie parait s’arrêter l’espace de quelque heures attendant son réveil.
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